jeudi 9 octobre 2008

Bouquin : Cul-de-Sac, de Douglas Kennedy


Ça va jaser, mais pour une fois que je m'éprends d'un livre, autant en faire profiter les gens !

Premier constat, amusant, si ce livre avait été adapté en film, peu de personnes en aurait entendu parler et c'est seulement à la lecture du Mad Movies qu'on se serait émerveillé... Pourquoi ? tout simplement parce que Cul-de-Sac est un bon survival des familles, une épopée burlesque et barbare, grégaire et tout ça.
Bizarrement, tout le monde connaît l'auteur ou ce livre (son premier), preuve est faite que le livre en tant qu'entité arrive encore vachement mieux à toucher son public que les productions obscures accouchées par le cinéma (pour résumer : ceux qui ont lu Cul-de-Sec regarderont-ils volontiers La Colline a des Yeux de Alexandre Aja ? J'en doute, mignon)

Second constat : ça se lit super bien. L'auteur utilise un argot et un ton caustique particulièrement irrévérencieux, et avec un naturel sidérant, mêlant mots légèrement vieux jeu aux descriptions les plus crasses possibles, employant alors un langage bien moins châtié (là, on peut aussi se poser la question de la fidélité à la traduction, l'ayant lu en français je n'avance rien).

J'en oublie l'essentiel : C'est l'histoire d'un journaleux qui rêve d'aventure et part dans l'outback australien, s'achète un pick-up et entreprend de se faire un road-trip Nord-Sud à travers le pays rouge latérite (hop moi aussi je case des mots). Bien entendu, rien ne va se passer comme prévu et c'est avec joie qu'on va assister aux déboires de Nick, où il va subir les températures invraisemblables du pays et enchaîner les rencontres malheureuses au fond du trou-du-cul du monde.

Rédigé à la première personne, Cul-de-Sac est joliment immersif, sacrément poutreux dans son offensive grammaticale et, comble de joie, offre aux amateurs de survival une aventure graphique bien sale, et réjouissante comme il faut.
Il paraît que depuis, Douglas Kennedy se fourvoie dans les histoires de couples. Je laisse habituellement les drames domestiques et nombrilistes au cinéma français, mais qui sait...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu me vois tout particulièrement fier de t'entendre dire (ou plutôt écrire) du bien de ce bouquin. J'ai eu la chance de ne pas vivre exactement les mêmes aventures que Nick.
Ah oui, j'ai aussi aimé La colline a des yeux, comme quoi ;)

mrWak a dit…

Lucky you ! Faut absolument que je te vois prochainement pour parler de Oz un peu plus en détail ; Quant à voir La Colline à des Yeux, j'avoue, j'incluais surtout la population féminine qui connaît bien Douglas Kennedy mais qui refusera en bloc de voir un film pareil !

Anonyme a dit…

Et si ça peut t'inspirer pour une prochaine lecture, "Rien ne va plus" (du même auteur) est également plutôt sympathique (quoiqu'un peu longuet parfois). Dans un tout autre style, cependant.