même si Ladyhawke énonce crânement "it’s not fair
Coz you’re over the Atlantic baby" (Magic)
Retrouvons un moment l'égocentrisme inhérent à tout blog :
La dernière fois que j'ai été à un concert dans un musée, j'ai rencontré Nora. Une relation un tantinet vouée à l'échec, si l'on en croit les disparités géographiques. En fait je sais pas vraiment hein, il faudra demander à ma précédente ex, qui s'est trouvée un copain au Québec (aux dernières nouvelles...). Bref, revivre un évènement assez similaire dans son évocation, ça ramène du lourd, du vilain, et on se retrouve pris en otage, sans pouvoir soigneusement éviter la décharge. J'étais justement en train d'organiser un week-end musée/concert/ciné avec mon homie Erwan quand Nora m'a annoncé qu'elle fréquentait de nouveau quelqu'un, et qu'elle estimait qu'il fallait que je le sache.
Alors là, voyez, je suis un peu partagé sur la pertinence d'une telle info (grand moment d'ironie calme devant mon ordi à ce moment-là) : D'un côté, je n'ai plus à m'en faire et je ne vais pas avoir d'autres choix que d'avancer dans mon parcours personnel, qui impliquera on l'espère, d'arrêter de se meurtrir en vain (et surtout de poser sur Facebook, ce système de statut est vraiment con). De l'autre côté... Voyez, là je bloque.
J'en parlais encore récemment à un ami, si on avait su qu'on souffrirait autant au sortir d'une relation, on aurait probablement jamais essayé. Et d'un coup je me tourne vers ceux qui n'ont jamais eu l'occasion ou la motivation d'essayer (parce qu'il s'agit bien de ça pour certains) :
Pourquoi ? Pourquoi voulez-vous vous faire du mal ? Ok, je provoque juste, et fait de mon cas un cas d'école ce qui non seulement est faux, mais aussi spectaculairement nombriliste (c'est un blog, je le rappelle). Bref, évidemment qu'on veut essayer. C'est vachement marrant, les relations. Au début c'est chouette, après c'est moins cool. Félicitations à tous ceux qui sont heureux en couple, j'apprécie l'effort, surtout quand vous faites ça devant moi dans le bus, au ciné (pourtant mon havre de paix) ou dans la rue quand je me speede au bruit que fait mon iPod pour justement ne plus y penser.
La conclusion de cette réflexion tardive est débile, et pourtant il convient de choisir un style de vie susceptible de convenir à mes besoins du moment : vivez votre vie, moi je vais m'orienter vers une façade de paraître, de shopping apaisant, de boulimie filmique/musicale, tester la résistance de mon insomnie jusque dans ses retranchements, et je reviens dans quelques temps quand j'en aurai fait le tour. Très sérieusement, j'ai toujours essayé d'éviter d'être aussi vain mais face au vide de la solitude -- qui reste pourtant appréciable devant un bon film -- putain, qu'est-ce qui reste ? Goûter à une relation, c'est finir par le regretter, mais toujours avec une pointe d'envie, une envie de recommencer (et c'est pas le prochain film de James Gray, TWO LOVERS et bombe annoncée, qui va avancer mon affaire). Quel bordel !
Je tiens à ajouter que cet article donnera des armes à tous mes détracteurs, surtout celles faisant partie de l'argument selon lequel "tout m'est dû" (qui était fort drôle sur le moment sauf qu'après 4 pintes, je l'ai mal pris) (Message à mon père : je ne suis toujours pas alcoolique, tout va bien :))
Et comme aujourd'hui c'est Halloween dans les pays anglo-saxons suffisamment sympas pour célébrer les morts avec des bonbons (sérieusement, il est pas génial ce concept ??), je vous laisse avec une pin-up sexy de Josh Howard dont voici le blog.