jeudi 28 février 2008

Conversion intéressante

Je me doute que les photos exhibées sur ce blog peuvent suffire à faire rêver. Mais pour en rajouter dans le racolage putassier et facile, on peut aussi parler de shopping. L'euro reprend de la valeur, c'est le moment de faire son Jay-Z (qui exhibe son nouveau bling, des euros dans le clip Blue Magic en lieu et place de dollars), et d'oser entrer dans une boutique alors qu'on a pas encore fait le tour des musées de NYC -- bon courage pour ce vaste projet d'ailleurs.

Bon, ceux qui me connaissent vont me reprocher de ne pas avoir fait original mais le noir reste classe, et puis c'était le dernier jour de soldes dans le magasin. Je ne sais d'ailleurs pas si le terme de soldes s'applique ici vu que chacun décide de sa période de sales, et qu'en gros... ce sont les soldes toute l'année !! (ça y est j'ai l'attention de pas mal de filles gens)
Bref, 20 dollars la série limitée Jackass 2.0, pas besoin de réfléchir bien longtemps, surtout quand ils ont ta pointure (essaie de chopper du 46 en France facilement...)


Sing for the moment*

Laurent est bien arrivé à l’appart samedi soir, suffisamment tard pour ne pas se retrouver à la porte alors que j’essayais de rallier Harlem depuis Brooklyn en métro (me suis trompé de sens).

Le dimanche, on a refait Manhattan à notre image. On a commencé par la 5ème Avenue, pour amorcer un morceau de Central Park sous la neige, avec patinoires, enfants endimanchés, grand soleil et l’envie de croquer tout ça (pas les enfants, la ville quoi). Une pause à l’Apple Store et nous voila repartis. Après Times Square, on part complètement à l’Ouest essayer de trouver la mer après les buildings. Curieusement, c’est moins folichon que prévu, mais une église serbe ou croate dissimulée entre deux entrepôts nous accueille le temps de se poser quelques minutes.

Après, t’inquiètes pas, on en veut encore : Hell’s Kitchen, retour au métro et direction Ground Zero qui est devenu une sorte de lieu de ralliement où les touristes prennent le chantier en photos tandis que des mecs essayent de te vendre un album photo du World Trade Center… On trace vers Wall Street, un petit bonjour au taureau géant et nous voilà repartis vers le sud. Mais alors que la bande de terre se rétrécit, même la mer ne nous arrêtera pas. Grâce à Laurent, bien renseigné, on embarque sur un ferry direction Staten Island : du relief, de la neige, des maisons dont on voit le toit, on sort complètement de la jungle urbaine pour se retrouver en terrain agréable à l’œil. Prêt à dominer l’île, on prend un bus au hasard, descendons quelques arrêts après et tentons un retour à pied à travers la ville. Le retour nous permet de saluer dame Liberty, et de voir avancer la skyline de Manhattan vers nous (à moins qu’il ne s’agisse du contraire).

Mais la journée n’est pas finie, on amorce Chinatown pour se trouver un petit dîner (plus compliqué que prévu, et pas trouvé de nems !!), puis après avoir rapidement traversé ce qu’il reste de Little Italy, nous remontons Broadway Avenue (la rue du shopping, même nocturne) jusqu’à Union Square… Je résiste à entrer dans le Forbidden Planet, on embarque une dernière fois dans le métro pour s’effondrer, retour à Harlem et GROS DODO.

Des photos et des vidéos dès que je récupère les données de Laurent, y’a encore plein de choses à venir !
(dont des cheerleaders, messieurs)

* Eminem, reprise de Aerosmith

lundi 25 février 2008

Oscars 2008 : DEBRIEFING

Après avoir assisté à Times Square à une partie du Super Bowl, avoir suivi un peu passivement le Big Tuesday des élections et avoir vu une partie du pire de la télé-réalité américaine, il était temps de se préparer à un autre grand moment d'une vie : assister LIVE aux Oscars à la télé... Rhaa, joie.

Animée par Jon Stewart, excellent journaliste pince sans-rires qu'on aperçoit parfois dans le Zapping de Canal+, cette 80unième cérémonie fut très chouette à suivre. L'occasion avec Laurent, nouvellement débarqué, de disserter à loisir sur le génie de Jack Nicholson, d'espérer voir Daniel Day-Lewis remporter la précieuse statuette, et de conspuer certains choix nous paraissant dénués de tous sens.
Je n'ai pas pu voir Once sorti fin 2007, mais il a écrasé le Disney niveau Meilleure Chanson originale (avec pourtant deux nominations dans la même catégorie pour ce dernier), ce qui m'a rassuré quant à la lucidité des votants.
Par contre, Marion Cotillard en Meilleure actrice ?! WHAT THE FUCK ?! Ok, c'est annoncé depuis des mois dans les différentes célébrations possibles et imaginables (les assommants Césars, aux BAFTAs et Gloden Globes, etc) mais... Laurent me soumettait la vérité générale suivante : Marion Cottillard est une MAUVAISE actrice (sauf dans Dikkenek, ok Julie !). Ce que je n'ai pu que reconnaître. On va dire que le contexte lui a été particulièrement favorable, et que loin de faire dans l'anti-français, je n'ai absolument pas envie de voir ce film (toujours pas). Et si certaines ont la classe en recevant la statuette, d'autres finissent juste par débiter des conneries. Dont Marion ("Thank you love !")

Meilleur film d'animation : Ratatouille. MERCI Brad Bird, réalisateur de génie ! Mon petit frère m'évoquait par email le matin même son absence d'entrain face au film, ce que je peux concevoir sans tout à fait le reconnaître : Ratatouille, c'est juste du bonheur en barre, un retour à des sources saines et perpétuelles, comme seul Pixar a su le faire ces dernières années, en tout cas dans le domaine de l'animation. Bref, à prendre tel quel, et qui s'avère toujours bien plus riche à tous les niveaux que prévu. On va dire que le seul PRESQUE faux pas de Pixar aura été Cars.
Et Meilleurs effets spéciaux ?? La Boussole d'or ?? Des animaux qui parlent (encore), un film à la con et des... animaux qui parlent ? Putain, à côté y'avait TRANSFORMERS de Michael Bay : des véhicules-robots géants qui se battent. Pas besoin d'en dire plus.
You know you want it.

Mais que fait Michael Clayton aux Oscars ? Est-ce le star system entourant George qui favorise la promo du produit ? Le film reste étonnamment classique et assez gavant sur sa fin, c'est du moins ainsi que je l'ai perçu quand je l'ai vu. Dans ma famille, on adore. Et vous ?
Meilleur scénario : Diablo Cody pour Juno... jolie success story pour l'ancienne stripteaseuse... Impossible de mettre la main sur le film, sorti début janvier aux States. Et c'est rageant.


Et le triplé final ::

Meilleur acteur dans un premier rôle : NORMAL !! Daniel Day-Lewis dans There will be blood (qui a en plus remporté le prix pour la Meilleure photo). Malgré le pool qualitatif composé de Johnny Depp, Tommy Lee Jones, George Clooney, et surtout Viggo Mortensen pour les Promesses de l'ombre, ça fait super plaisir pour Day-Lewis, trop rare à l'écran. Quand on pense qu'il s'était retiré de l'industrie avant que Scorsese n'aille le chercher pour Gangs of New York...

Meilleur réalisateur : Décerné par Martin Scorsese justement, enfin récompensé dernièrement pour Les Infiltrés, le monsieur a pu remettre l'Oscar aux frères Coen pour No Country for old men. On n'y croyait pas trop pour Juno et Michael Clayton qui sont filmés (d'après ce que j'ai vu) assez classiquement et sans vrais perspectives. Restait Le Scaphandre et le papillon (film français !) et There will be blood de Paul Thomas Anderson.

Meilleur film de l'année : NO COUNTRY FOR OLD MEN. Pas trop d'accord sur le coup même si le film est sans conteste en dehors des sentiers battus et une expérience à vivre plutôt qu'à regarder. S'apprécie sur la durée, je pense...



En + :
- 3 Oscars techniques pour The Bourne Ultimatum (!!!)
- Nicole Kidman, même enceinte, était bien entendu sublime
- Cate Blanchett (nominée dans 2 catégories), dégagée au profit de Tilda Swinton pour Meilleure actrice dans un second rôle dans Michael Clayton
- Au détour d'un plan, on a pu constater que Harrison Ford sortait toujours avec Calista "sac d'os" Flockhart
- Les trois paumés de 40 ans toujours puceau, Supergrave et En cloque sur scène, ça fait plaisir
- Les Oscars, c'est cool

There will be blood sort en France le 27 février et est actuellement classé 23ème dans le top IMDb des meilleurs films du monde... Vous savez ce qu'il vous reste à faire !!


samedi 23 février 2008

Nourriture : le point sur la situation

Julie m'a déjà fait remarquer que ce blog risquait d'être un rapport sur la bouffe plutôt que sur le séjour, mais comme cette épreuve nous est vitale à nous autres humains, autant savoir dans quoi s'embarquer.


Bien manger, c'est pas compliqué, mais ça peut devenir redondant dans la recette. A moins de bien planifier ses achats, on sort souvent du métro pour s'engouffrer illico au Fine Fare du coin chercher une jolie sauce pour égayer son riz... avant de ressortir avec deux sacs de choses à priori vitale pour la soirée. Et comme en plus mes discussions régulières avec Ponette me permettent de mettre au point des idées rapides de plats, on finit souvent par en arriver aux choses qui font plaisir.
Après donc m'avoir suggéré de fêter le week-end par un apéro qui m'a coupé l'appétit et m'a fait dormir devant Blade Trinity, je n'ai plus eu d'autres choix que d'attaquer les divers desserts mis à disposition. Une glace Ben&Jerry's (paraît que ça vaut le coup), le Snickers local, les pots de yaourt au chocolat, bref, que du plaisir.
Mais ce n'est qu'une exception dans le tourbillon sain que sont mes apartées culinaires de la semaine :)

Le déjeuner : Le Burex étant plutôt accueillant comparé au brouhaha du centre-ville, on fait en général une virée autour de 13h pour le déjeuner. Avec pas mal de choix dans le quartier (pizza à la tranche, soupes, fast foods), on peut s'estimer heureux mais la facture grimpe assez vite avec la taxe locale à ajouter à toutes les denrées alimentaires. Ce coquin d'Adrien passe systématiquement au Cafémétro prendre un combo (8$, tous les jours...), mais on trouve assez facilement d'autres alternatives, tel que le sandwich laid fait maison. Du coup, sachez qu'un dessert est en général fortement apprécié par la suite, et que les "double chocolate chip muffin" et autres "chocolate scones" sont particulièrement appréciés.

Niveau boisson, je pense que certains reconnaîtront la toute puissance américaine dans leur conception de la Coors, bière de l'étudiant à 1$ vendue en bas de chez moi (le bâtiment voisin est une épicerie). 1$ les 710ml (!!), de quoi passer de bonnes soirées en pensant mélancoliquement au Soft, bar de nos sorties délicates.

Un dernier tips pour les étudiants en mal de nourriture saine, suggéré par Julie : Une boîte de thon ranimée à la poële avec des échalotes et du poivron + du riz à côté. MIAM.

Et promis j'arrête là, sauf quand je prendrais un méga McDo. Là, y'aura photo.
T'es partant Laurent ?

vendredi 22 février 2008

What the fuck ?

Bon, on est bien vendredi hein ? Pas samedi, rassurez moi. Il est 11h du matin, je suis au bureau et y'a personne, en plus ca fait bien 20 minutes que je suis arrivé.
Je sens que je vais bientot m'absenter. Remarque, il a neigé toute la nuit, c'est peut-être leur excuse. Ils ne devraient plus tarder...

EDIT: Wouh, après une demie-heure de glandage au Burex, certains se sont finalement manifestés (mais pas tous, faut pas déconner non plus). Allez savoir pourquoi Robert a fait du ménage toute la journée, mais mes activités ne m'autorisèrent guère la glande au final : charts à récupérer, articles de presse à analyser, rédactions d'articles et fuite spirituelle au pourvoyeur de rêves en fin de journée (Mr Midtown)


mercredi 20 février 2008

YELLE, live @ Knitting Factory

Ouais bon, quand on bosse pour le French Music Export Office, faut bien tôt ou tard aller voir un artiste produit en France... Ce soir, c'était la première de Yelle à New York et mine de rien, c'était sold out. La petite a effectivement ses fans, entre les garçons qui hurlent "I love you Yelle !" et les filles qui paraissent s'identifier au personnage. Si en France on arrive encore avec un peu de recul à en rire, ici, c’est la dernière French sensation ! Pour le reste, eh bien elle s'habille comme un sac et chante avec une voix aigue un peu nasillarde (ce qui peut avoir son charme). En fait, ca faisait un peu Dorothée. Mais quand arrivent "Je veux te voir" (aussi repris dans le rappel) et "A cause des garçons", tout le monde reprend en cœur. Heureusement que les DJ Grand Marnier et Tepr étaient la pour la soutenir et assurer eux aussi le show avec leurs mix : on les retrouvera d'ailleurs jeudi soir prochain au Hiro Ballroom avec Yelle en guest (et non pas le contraire, comme ici)
Photo pas de moi, j'etais trop loin.


Non, le vrai problème, ce sont les dérives qu'entrainent ces manifestations françaises auprès des américains : port du béret, petits gilets horribles, tee shirt laid désigné par Justice pour H&M (oui j'ai l'œil), mais heureusement pas (encore) de tecktonik !
A la sortie, une américaine manageuse visiblement éméchée nous saute dessus en nous proposant l’after party de "Be Kind, Rewind", le film de Michel Gondry. L’aventure, c’est l’aventure, même quand c’est foireux. On se méfie mais acceptons… Le plan n’était pas foireux, on est juste arrive trop tard ; dommage pour Gondry. Désespérément en quête de plans, la nana fait jouer ses contacts, et on finit par la laisser dans un bar ou elle finira sans doute par se faire des amis. Au moins, elle a eu le bon gout de payer le taxi qui nous rapprochait du métro, tant mieux.


lundi 18 février 2008

Week-end accompli

Week-end cool, surtout le dimanche.

Le samedi matin, une balade dans le froid du Downtown Manhattan a achevé de me faire vite rentrer dans un endroit chaud (comment ça y’a des sales au Midtown Com ?), avant de me déplacer vers le MET dans l’Upper East Side pour une visite culturelle. L’endroit est labyrinthique, la structure est difficilement concevable dans son ensemble tellement c’est grand. On switch d’époque en époque au hasard des salles et le plan ne sert à rien. Je m’y suis perdu pendant 4 heures et en suis ressorti avec quelques certitudes : j’aime les peintures de Nicolas Poussin, les sarcophages égyptiens et l’art assyrien.

Une expérience malheureuse le soir même me permis de faire l’apprentissage de la vie (enfin, d’une partie de la vie) : NE PAS prendre le métro pour se déplacer après minuit. Les gangs de Harlem me respectent, c'est pas ça le souci. Le problème c’est le métro en lui-même : après 21h, on les attend longtemps, après minuit c’est la catastrophe. Une heure pour faire Harlem - Brooklyn, quelques problèmes d’orientation, des travaux qui dévient les voies, un assoupissement soudain, et c’est parti pour une folle virée dans les métros la nuit. Pour rejoindre Manhattan, j’en aurai enchaîné pas mal et fait la connaissance de Mike, apprenti acteur (le troisième que je rencontre), dans le téléphérique faisant la liaison Roosevelt Island – Manhattan. Communément appelé "tram" par les New-yorkais, c’est donc une sorte de cabine comme à la montagne qui longe le Pont déjà très aérien de Brooklyn, et qui finit par le surplomber le temps de voir le Chrysler Building finalement pas si éloigné que ça. Le voyage est rapide mais à 3h du matin, ça réjouit l’œil éveillé du touriste égaré.

Le dimanche, il est temps de prendre le taureau par les cornes. Pour pallier au problème sanitaire en cours depuis quelques jours, j’ai été obligé d’accomplir l’action la plus folle de ces deux dernières semaines… je parle bien sûr de la LESSIVE, qui te bloque deux heures et t’oblige à scotcher devant les tambours qui tournent, qui tournent… Au final c’est fait, mais je sens que je vais devoir me bloquer un créneau sur mon emploi du temps pour satisfaire à cette pratique au final indispensable.

A part ça, un petit détail qui prend souvent toute son importance : J’ai oublié de prendre une montre en partant. Du coup je ne sais jamais quelle heure il est et j’ai préféré garder l’heure de France sur mon ordinateur pour voir où vous en êtes. Pour ajouter à la confusion temporelle, mon portable français m’a claqué entre les mains ce matin, il ne veut plus se réveiller depuis. J’en suis attristé, d’autant qu’il me servait de réveil le matin. Je ne réponds plus de rien maintenant concernant les heures de bureau !

samedi 16 février 2008

MOBY, live @ Hiro Ballroom

Devinez qui dansait hier à deux mètres de Moby ? (oui, je suis sensiblement plus grand que lui). Nan, sérieux, c'est pas pour me la péter que je demande. Le site Going.com est mon meilleur ami ces derniers temps, et c'est suite à l'info du passage de Moby (the real Moby, cf HIMYM) pour un Dj set que j'ai motivé les français de Brooklyn pour un passage au Hiro Ballroom. Après avoir failli passer la soirée dans le métro à me perdre, on a finalement tous pu se rejoindre et rentrer moyennant quelques pennys dans un club encore fou, avec une scène, des bars environnants, des coins plus intimes avec banquette à l'étage, le tout dans un décor asiatique plutôt sympa. Je vais me répéter, mais les clubs, c'est autre chose ici : le son est bon, la faune est extravagante et il se passe toujours quelque chose...
On a loupé en partie le premier set pour cause de trajets ; arrivés au milieu du duo Mixhell, on s'est rendu compte de la folie du lieu pour rejoindre rapidement les autres au milieu de la "piste" (difficile d'en définir les limites quand le club en entier en est une !). Moby s'est contenté d'un Dj set, donc pas de reprises de ses singles qui d'un coup prennent un coup de vieux avec l'invasion électro européenne de ces dernières années... Le show était quand même sympathique, avec du bodyguard qui te fait comprendre quand tu es de trop à sauter devant les tables de mixages :)
On fini vers 3h30, et la mission métro n'est évidemment pas de tout repos.

Pour d'autres clichés décadrés, cherchez par (faut trier)
Pour les clichés "officiels" de la party, c'est ici



vendredi 15 février 2008

Sacrée Ponette

« Alors toi t'es tranquille : Je vais chez le médecin, je papote sur Gmail et je vais déjeuner. Ah ben la vie de François Provost à New York, ca va ! »
Vu comme ça…

Et avant-hier, Julie est partie. La journée de boulot a été curieusement tronçonnée entre mon arrivée tardive suite à l’expérience médicale, et mon départ tôt du bureau pour aider Julie à porter toutes ses affaires jusqu’à Penn Station.
Pour se consoler après cette désertion, direction le Midtown pour un plaisir coupable (le premier numéro des Fantastic Four par Bryan Hitch et Mark Millar est sorti : ENORME), puis quelques courses (un nouveau jus de fruits s’imposait, comme vous le savez).
L’appart est vide et dehors la neige n’est plus que bouillie. Premier Skype avec Ponette, achevé n’importe comment à cause de mon faible réseau, mais on garde la foi pour les prochaines fois ! Micky Green, même fort, ça détend. Pas comme Alizée, qu’Adrien du Burex a voulu nous faire écouter, mais comme je sais que vous avez soif de nouvelles experiences, j’en ramènerai, promis.

Sinon vous pouvez essayer d’écouter les Naive New Beaters, c’est tout frais, ils ressemblent à des singes, la musique est mignonne et le clip est vraiment bien techniquement.
C’est .


jeudi 14 février 2008

Dégueulasse.

Non, ce n’est pas une question. Je me suis fait abuser par les mentions de "Made with real fruit juice" et la marque Home Maker qui donne un effet du terroir. Passé l’étonnement face a la couleur du liquide, on se risque timidement à goûter la mixture. S’ensuite un mélange de goûts de médicaments et de dentifrice dans la bouche. Point positif : ça donne bonne haleine, mais comme ça fait aussi vomir, on en est réduit à un cercle vicieux à briser toutes affaires cessantes. Je vais garder le pack pour voir en combien de temps ça pourrit, et si ça peut servir d’anti-gel.
La salle de bains comme cadre, c'est pour ajouter à l'exotisme.

DARE! d'aller chez un docteur aux US

L'ouverture d'une nouvelle rubrique se doit d'être prestigieuse et intéressante. Aujourd'hui, j'ai donc testé pour vous le système de santé américain (ou plutôt le rendez-vous chez un médecin).
Car oui, quand, à la veille d'un départ à l'étranger tu prends ton rendez-vous chez le généraliste un peu trop tard, tu te retrouves en catastrophe chez un spécialiste qui t'explique qu'il ne te laissera pas sortir de son cabinet sans t'avoir enlevé ce grain du dos !! (à défaut de la tête).
C'est ainsi qu'on se retrouve à partir aux Etats-Unis avec des points de suture dans le dos. Vachement agréable, si on y ajoute en plus l'impossibilité d'accéder à la zone par ses propres moyens ("Excuse moi, tu veux bien laver mes plaies ?")

Bref, les 14 jours de délai sont passés et comme mon boss (natif US) est incapable de me filer le numéro de son médecin, je m'en remets à Alex (le proprio, natif de France) qui fait jouer son réseau et me déloge un médecin français dans l'Upper East Side.
Arrivé sur place, on me fait remplir deux documents (raison de ma venue, coords) tout en me demandant de présenter tout ce qui justifie que je possède une assurance. On finit par me prendre avec une heure de retard malgré le fait qu'il est seul dans le cabinet, une petite meuf sort en demandant à se faire interner à l'hôpital d'à côté (tout va bien), et c'est enfin mon tour.
La salle d'inspection n'a pas de fenêtre, c'est plutôt troublant. Le gars est cool, on fait la conversation, j'ai droit à quelques remarques sur le mariage présidentiel et il me triture le dos assez rapidement.

Patrick finit par me dire que j'ai l'air d'être un gars bien (ça devait être le pull...), et que j'ai droit au prix d'ami : 40$ pour m'être fait retirer les coutures (ça fait monstre), désinfecter un coup et poser un sparadrap pour faire joli.
C'est moins pire que ce que j'escomptais (il faut apparemment compter sur plus de 100$ la consultation chez le généraliste en temps normal) mais ça reste assez onéreux : même avec une couverture moins efficace, ça avait été pourtant gratuit en Allemagne. Après, tout dépend des systèmes...

A suivre : DARE! d'uriner dans le métro (nan)

mardi 12 février 2008

THE KILLS, live @ Bowery Ballroom

Lundi, la semaine commence bien : Grâce a Sabrine et à ses ressources, on se retrouve sur la guestlist pour la soirée privée de Nylon Magazine/TV, sponsorisée par Burton et une marque d’alcool (Open bar vodka ce soir, t’as vu). RDV au Bowery Ballroom près de Little Italy pour une party qui se clôturera par THE KILLS en live… Votre serviteur est évidemment complètement emballé par l’idée. Le soir, on se retrouvera dans une soirée assez folle ; liste à cocher, IDs en ordre (heum pardon Julie), petit cadeaux à l’entrée (on croyait que c’était des boites de parfum mais fucking St Valentin oblige, on s’est retrouvé avec un autre style de liquide).
Le lieu se trouve être une salle de concert ultra classe a l’architecture dissidente (désolé je ne trouve pas d’autres mots). Le rez-de-chaussée est un bar lounge obscur avec le nécessaire au confort le plus total, ou se fraie une population visiblement habituée du lieu. On accède à la salle de concert (plancher par terre, on dirait une salle de bal) par un escalier dérobé, avec un deuxième bar à disposition. De là, on a encore accès a un genre de balustrade du plus bel effet qui surplombe la scène et d’ou une partie de la population nocturne suivra le concert.

The Kills se fait désirer pendant quasi trois heures mais tout le monde s’occupe a l’open bar sur un set électro bourrin mais judicieux (et on aura droit à Justice et Daft Punk évidemment :)
A 23h, la chanteuse est visiblement éméchée (voire plus si affinités), mais elle tiendra tout du long avec son partenaire ; le son est crade, normal, ils ont la grosse patate et nous gratifierons évidemment de "Fuck the people" et "Fried my little brains" entre autres joyeusetés (mais pas "Cat Claw" dommage)… Le concert se finit malheureusement tôt mais j’aurai rencontré pas mal de monde par l’entremise de Sabrine (dont Gregory, qui kiffe mes cheveux)

Sorry, pas de jolies photos (celle qui illustre est un concept d'exploitation de cliché raté, j'espere que vous aimez).

Photos + Set list

lundi 11 février 2008

Brooklyn en mode week-end

Ce week-end, life was good (enfin, jusqu’au dimanche soir on va dire). Une balade dans le quartier de Williamsburg à Brooklyn, le premier cheesecake (avec des fraises), un chocolat chaud dans un gobelet comme un vrai américain… Prêt à me faire naturaliser, je vous dis. Le soir, une grosse tournée dans la ville pour finalement trouver le Cosmic Cantina avec Julie et tester les Fruits-O-Hols, un mélange local (local au bar, je veux dire)… D’ailleurs on persiste à me demander mon ID dans les bars, c’est vexant. En cherchant notre chemin pour le retour, j’ai eu une discussion intéressante avec un flic dans le métro (je vous renvoie à How I Met Your Mother, saison 1 épisode 9 pour savoir ce qu’il s’est passé) et comme le lendemain il neigeait, on a fait un petit tour à CP (Central Park, t’as vu), pour profiter du paysage. Attention à la grosse baisse de température, - 9 degrés aujourd’hui apparemment !

Quelques photos coté Brooklyn, moins glamour que le reste…

Sortie ciné : CLOVERFIELD

Cloverfield ou le meilleur marketing viral depuis… le Projet Blair Witch en 1999. Ça fait plus d’un an que les rumeurs enflent, relancées par les sites miroirs, les quelques photos mises à disposition sur la toile, les tentatives de décodage du projet. Au final, on en revient à cette affiche démente représentant la Statue de la Liberté décapitée et produit final promouvant le film (cf. New York 1997 de Carpenter).

Le pitch : Un soir à New York, des amis organisent une fête surprise pour l’un de leurs amis qui part au Japon (Godzilla, anyone ?). Jusqu’à ce que brutalement, quelque chose attaque la ville : Cloverfield est le film vidéo retrouvé après la catastrophe, retraçant la nuit d’une poignée de personnes.
Avec ce postulat de base, J.J.Abrams a une idée en tête, qu’on ne découvrira qu’en regardant le film. Pour l'histoire, Abrams a coup sur coup crée Alias (géniale sur ces 2 premières saisons), Lost (qui déchaîne toujours les passions) et réalisé Mission Impossible 3 (excellent sans tout le star system l’entourant)… Du coup, et comme d’habitude, le mystère fait partie du projet et les infos filtrent au goutte à goutte (on parle même d’une adaptation de Lovecraft).

Alors, à défaut de vraiment effrayer, Cloverfield dépasse son statut de témoin d'un évènement, et devient carrément oppressant à cause de (ou grâce à) sa vue constante à la première personne. Le concept est quand même transformé par un souci de mise en scène qui semble substituer la caméra aux yeux du personnage (difficile de croire qu’il tient l’engin tout du long), rendant le voyage complètement immersif. Et réserve quelques plans complètement fous compte tenu de la distance provoquée par le concept (les personnages voient l’action, qu’on découvre par le prisme déformant d’un caméscope), notamment dans des scènes assez impressionnante suivant les différents environnements abordés : tunnels de métro, rues envahies, abris de fortune. Malgré quelques facilités dans son déroulement, le projet est béton sur son concept et J.J.Abrams joue superbement sur les effets divers englobant la mystérieuse menace. Les personnages se retrouvent en pleine zone de guerre, où les plans choquants de tours s’effondrant, très 9/11, sont légions. Acculés, perdus dans la foule et la panique, ils n'ont qu'une seule directive en tête : sortir de Manhattan vivant.

Un pur ride cinématographique particulièrement éprouvant, à voir absolument pour se rappeler l’impact d’une vue à la première personne (et à New York pour l’environnement, si on peut :D)



15/20

samedi 9 février 2008

Rockefeller Center : Sky's the limit

Attention soirée à thème spéciale NYC : Julie, enfin libérée de ses activités de booking et de rapport de stage, me donne rendez-vous a 16h50 au Bureau Export. S'ensuit une visite surprise au Rockefeller Building pour y admirer le coucher de soleil : pour une fois, le point de vue change et je n'ai plus à lever les yeux. Gros coup de gueule au passage sur ma carte d'étudiant international qui ne me sert à rien depuis mon arrivée... Sinon, l'ascenseur magique nous fait monter à hauteur de 65 étages en moins d'une minute, et la vue est imprenable. On se contentera donc de quelques photos, tout en se gorgeant les yeux d'images folles en espérant s'en souvenir avec autant de vivacité dans les mois (années) à venir !
On attendra les photos de Julie pour quelques sublimes vues.

S'ensuit une équipée presque sauvage jusqu'au H&M de la 5th Avenue pour cause de besoin urgent en vêtements casual : fin préparateur de bagages (la veille au soir de mon départ, même pas peur), j'avais pris tout ce qu'il fallait en cols roulés et autres vêtements chauds. Peine perdue, s'agit-il de la pollution ou d'un climat particulier à NYC, toujours est-il qu'il fait ici plus chaud que froid.

La suite ? Un ciné, CLOVERFIELD, qui mérite bien un post à lui tout seul !

vendredi 8 février 2008

Une histoire de féculents

Journée folle à rester assis et à hanter MySpace à écouter de l’éléctro dans un casque, épuisant toutes les resources du label Ed Banger Records ; un écran d’ordinateur est finalement assez crevant !! (mais le remix de Feist par Boys Noize est complètement fou)

Le soir, après le sympathique concert de Sylvain Luc et Richard Bona au Lycée Français de NYC (où une jolie élite s’y constitue), Julie Mathieu et Florient me propose de passer à Chinatown pour le nouvel an chinois. Une fois arrivés là-bas, on se rend compte qu’on a seulement 24h de retard… Les cotillons et autres fusées chinoises gisent le long des trottoirs comme un rendez-vous manqué. On erre un moment, passant par Little Italy avant d’entrer dans l’un des seuls restos encore ouvert ; pour 4,50$, c’est le bonheur : légumes, porc sauté et du RIZ. Du riz, ça fait plus d’une semaine que je n’y ai pas eu droit. Inimaginable. Et contre nature avec ça. Enfin un joli repas équilibré, avec un peu de thé, une bière pour digérer et des gâteaux de la chance - ou quel que soit le nom qu’on leur donne. On a d’ailleurs été bien déçu que l’habituelle prophétie ait été remplacée par un cours de langue.

Speak Chinese

Cucumber : "huanggua"

Putain on est bien avancés !!

jeudi 7 février 2008

Fight the power

Il est arrivé hier dans vos contrées et j'espère que vous allez en profiter ! (ok c'était un prétexte supplémentaire pour vous caser une photo raisonnable d'une affiche géante). Sans rire, ce Rambo a de très bonnes critiques et le film a des relents de série B que je ne saurai ignorer...

Ici, on va essayer de voir aussi Cloverfield, dans lequel "quelque chose" attaque subitement New York en lui infligeant un maximum de dégâts (vous en trouverez ici une affiche assez explicite). Autant voir le film quand on est sur place...

Un petit bout de la 5th Avenue...

La journée au bureau fut constituée d'un peu de base de données, d'une correction de document sur les prochains artistes francophones passant à New York, et de la rédaction d'un descriptif en anglais sur les membres du label Ed Banger Record présents sur la prochaine compilation en diffusion (dur).
Du coup, il ne me reste que la fin de journée pour faire le touriste, et Dieu sait que je ne m'en lasse pas ! Au lieu de redescendre sur Time Square, je suis remonté vers la 57th Street pour trouver le Apple Store et son entrée monumentale. Le magasin tout entier est dédié aux produits fous de la firme à la pomme, avec une surface d'essais de leurs engins assez folle. De quoi se laisser tenter (mais un autre jour). Petite soeur, ici tu trouveras ton bonheur (mais surtout pour les yeux)... Dans un autre ordre d'idées, y'a un H&M assez fou pour ceux qui comme moi n'ont ramené que des cols roulés en pensant qu'en février à NYC, c'est l'hiver... Tout faux, il faisait presque lourd aujourd'hui.

La redescente de la 5th Avenue est ma foi très sympathique et change du tout-venant un peu kitsch que j'ai eu l'habitude de voir ces derniers temps. C'est propre, carré, concis, ça reste concret quoi !! (et direct, c'est la guerre - référence cachée). Bref, ma petite excursion nocturne se trouve ICI pour la galerie, avec des détails quand je peux, et encore plus de détails dès que j'aurai minutieusement épluché mon Routard.
Demain, retour au Bureau, et le soir venu, concert de Jazz au Lycée Français de l'Upper East Side pour y voir Sylvain Luc et Richard Bona.

Déjeuner : un double sandwich au CafeMetro juste en face du bureau, chips et Dr Pepper. Il va sérieusement falloir songer à mieux manger. J'ai acheté une brique de jus de fruits au supermarché du coin, seulement pour me rendre compte au moment de m'en prendre un verre, qu'il s'agit quasiment uniquement d'eau sucré, à la teinte évoquant peut-être un fruit inconnu... à quand une petite salade ??

(au McDo la prochaine fois :D)


mercredi 6 février 2008

Visite guidée : le Burex de NYC

Petit tour d’horizon du Burex de New York en images : L’endroit est en fait un appartement partagé avec un photographe. Situé au 14ème étage, au 54 West de la 161st Street (le système de numérotation des rues est un concept que je commence à comprendre), son ascenseur est d’après Adrien (un gars à peine plus vieux que moi qui aime m’appeler son stagiaire) "le plus lent du monde". Une fois en haut, on accède par un petit couloir à deux pièces dédiées au stockage des CD, du matériel, des coupures presse, etc… Les photos parlent d’elle-même, c’est un capharnaüm sans nom, mais l’endroit en devient du coup assez cosy et propice à la bonne humeur.
Vous trouverez là les photos de la pièce principale, la deuxième, nettement plus grande, étant le siège d'un stockage de plus en plus imposant de matériel, cartons, magazines...

+ un petit bout de la vue qu’on a du 14ème dès que le soleil laisse les bureaux d’en face prendre le relais… ICI

Début de la fin...

J'avais promis un peu n'importe quoi en disant que je n'entrerai dans aucun comic-shop avant un mois... Trois jours après mon arrivée, c'est le petit craquage avec deux Spidey dans ma besace au Midtown Comics. M'enfin, c'est un tournant pour l'homme araignée, avec des couvertures à la fois torturées graphiquement et en appelant en même temps à la désuétude du passé (ces exclamations en pagaille)... et le tout est dessiné par Joe Quesada, boss de Marvel.
Et puis j'ai fait mon Naushad, j'ai aussi pris les plastic/board pour garder tout ça en bon état !
Julie me traite de geek, mais ne se moque pas. Merci de faire de même :)

Prends ta vie en main.

Maman, tu peux être fière de moi : je me suis cuisiné un bon petit plat ce soir. J’ai pris mon courage à deux mains, et ai rendu hommage à la viande hachée que j’avais acheté plus tôt. Oignons, sauce à spaghetti et pâtes en papillon (y’a sûrement un nom scientifique). Le seul faux pas a sans doute été le Coca à la cerise bu en parallèle, mais c’était trop bon. Pour finir, un yaourt "Dannon" au bifidus actif pour digérer la dure journée, constituée en grande partie au déjeuner d’un sandwich aux œufs et au bacon (sérieux, relevez même pas…)

Sinon, certains d'entre vous seront contents d'apprendre que Hillary Clinton a remporté les votes à plus de 50% dans le New Jersey et à New York.

mardi 5 février 2008

Un bref retour sur la situation

Petite précision sur l’appartement où je vis (des photos bientôt), je dors pour l’instant dans la pièce qu’ils appellent le bureau. C’est une pièce quand même assez grande, avec un lit deux places, une vue sur la rue, et le nécessaire pour poser mes affaires. Le matin, j'entends les klaxons, et la nuit, les ambulances (quand j'entends les pompiers, je deviens fou de joie et je vais voir a la fenêtre). La chambre est séparée du salon par des rideaux, et du couloir par une porte. Julie, l’ancienne stagiaire, occupe ce qui sera prochainement ma chambre, et un musicien (Sylvain Luc, pour les amateurs de jazz) avec lequel travaille la personne qui m’héberge, est de passage cette semaine. Du coup, pour ce premier mois, je paierai je pense un loyer modéré, ce qui est appréciable.

Dans le meme ordre d'idees ('ttention on passe en clavier US sans accents), je n'ai internet que sporadiquement, quand mon PC veut bien se connecter - et c'est bien rare !! Du coup Julie se moque de moi et continue de chatter sur MSN juste a cote de moi (vous pouvez l'insulter, elle a l'adresse de ce blog).
Tout ca pour dire qu'a part au Bureau d'ou j'ecris, il me parait difficile de mailer outre mesure. Mais je vais faire de mon mieux et n'hesitez pas a vous manifester !!

Bon, j'vais ptet repasser a Midtown Comics... (et tacher de pas me reperdre dans le subway demain...)

Visite du Burex - Wall Street

Aujourd’hui, j’étais censé commencer à travailler mais un petit mot d’Adrien glissé pendant les meetings m’a fait comprendre que je pouvais passer mon tour un jour de plus… Du coup, ce fut opération machine à laver avec Julie, qui m’a montré les us et coutumes du lavomatic dans Harlem diffusant des telenovelas; En rentrant, trois camions de pompiers attendent devant l’immeuble et investissent les lieux, mais visiblement ce n’est pas pour nous. Après, direction le Bureau Export histoire de repérer où c’est (et j’ai mis le temps), avant de me rendre compte qu’il est situé à deux blocs de Times Square où j’étais hier soir… Timess Square, QG du Wak ? La grande classe…

J’y ai rencontré Sabrine, stagiaire actuelle du Burex, qui m’a emmené sa sœur et moi dans un lieu bien connu des New-yorkais, un stand de Hamburgers planqué dans le hall d’un hôtel classy. Il faut passer par un rideau rouge qui cache un peu l’activité, et nous voilà dans l’un des hauts lieus du burger, avec signature de personnes connus sur les murs ayant apprécié la nourriture, et recommandation pointilleuse sur la commande : en gros, il faut décider d’avance du type de burger qu’on veut (classique ou cheese), de la cuisson de son steak et du type de garniture (il faut dire « The Works ») quand on veut la totale. Si rien n’est décidé au moment où vous passez commande, vous êtes bon pour vous faire dégager et refaire la queue, comme l’indique un charmant panneau.
Sinon, c’est bon mais un peu cher.

Après un bref retour dans Times Square, on décide de passer par Wall Street, histoire de voir les traders, les immeubles et quelques nouveautés. On sent tout de suite la différence avec Manhattan : moins de lumière, pas trop de pubs, et juste de grands immeubles avec un semblant d’unité. Il y a quand même une église cachée entre deux repères de brokers, avec un cimetière charmant bordant la rue, le fameux taureau vu entre autres dans Inside Man de Spike Lee, et la mer pas loin, avec la Statue de la Liberté perdue dans le fog.

Petit dej : Céréales, brioche + beurre de cacahuètes
Déjeuner : Burger, limonade et brownie maison
Apéro : une Samuel Adams, une bonne bière de Boston. Miam.

Une galerie photo de la journée maintenant !!

lundi 4 février 2008

Times Square, New York

Histoire de ne pas passer la journée à larver, et après m'être perdu à cause du bus qui m'a emmené dans un coin bien trop reculé pour être civilisé, autant prendre le métro pour aller du côté de Times Square qui m'a un peu choqué hier soir ; en plus aujourd'hui, c'était SuperBowl !... Dîner de ce soir : Hot dog et coca (America !!)
Cliquez ICI pour la galerie photos d'un moment, avec petits commentaires quand c'est nécessaire.

NB: sans flash, c'est parfois flou, mais avec, ça casse tout.

Premières courses

Alors là attention, j’ai fait mon gros cochon. Je pensais m’être bien reposé, mais un rapide calcul m’a démontré que je n’avais dormi que 5h et que je n’arriverai pas à faire mieux pour cette première nuit. Le soleil donnant directement sur la vitre provoque un effet véranda assez déstabilisant. Alors, c’est parti pour le C-Town, la superette du coin. Maïs "Green Giant" (on se sent à la maison), beurre de cacahuètes Skippy (celui avec les morceaux de cacahuètes dedans miam), de la brioche, des spaghettis, quelques sauces, des cookies et même une brique de lait. On va tester plus tard.

J’ai aussi tenté une espèce de jambon en emballage sous vide, je vous tiens au courant… Vu la tête de certains aliments, j’ai préféré faire simple pour une première fois et m’en tenir éventuellement comme hier soir, au sandwich ultra complet à 3,75$. Promis, dès que je sais cuisiner, j’achète de vrais aliments (notez quand même la présence à droite d’échalotes – ou d’oignons, je sais jamais).

dimanche 3 février 2008

Le jour le plus long du monde

Pour préparer le journée la plus longue de ma vie, on n’a pas fait les choses à moitié : couché à 3h30 après une soirée « calme ». Le lendemain, Olivier est passé me chercher, direction Paris Charles-de-Gaulle pour le départ. Après quelques vérifications de billets d’avion, fouilles et questions saugrenues, me voilà du côté embarquement. Mais Air India a un peu de retard, on ne décollera donc que vers 15h15. Ca fait longtemps que je n’avais pas été dans un avion. Le décollage me fascine complètement, et crever les nuages est tout simplement magique. Radiohead et Jeff Buckley m’accompagnent dans ce rêve éveillé grâce à la compil rock proposée par la compagnie. Nous n’avons été que 10 passagers à embarquer pour ce vol, le reste étant déjà pris par des familles indiennes entières regardant des films de Bollywood sur leurs écrans télé (Naushad, si tu me lis, cette compagnie est pour toi !)

30 minutes plus tard, c’est déjà l’heure de l’apéro avec un Johnny Walker allongé d’un peu de coca (pardon aux puristes). Ca aura au moins eu l’effet de me faire dormir devant cette bouse de The Comeback (aux chiottes Hugh Grant).
Le repos est de courte durée puisqu’on nous amène un repas à 18h heure française. Au moment de traverser l’Atlantique, je tente l’envoi de quelques messages, seulement pour me rappeler au moment de l’échec de l’opération, qu’à 30 000 pieds d’altitude, y’a pas de réseau… (malin).

Après quelques phases légèrement stressantes où le commandant annonce en indien qu’il faut s’attacher après pourtant un bon quart d’heure de turbulences assez brutales, on arrive finalement à 23h15 (heure française), et donc à 17h15, heure de New York. Newark est une bonne zone industrielle, mais on a au moins le mérite d’atterrir à droite de Manhattan et donc de lorgner vers le CBD et ce qu’on croit être le Chrysler Building au loin.

Le contrôle final décidant de si oui ou non on a le droit de pénétrer le territoire des Etats-Unis est rapidement passé. Le connard de roquet tout excité de porter un flingue me fait reculer sans ménagement, préférant finir sa conversation avec son collègue, puis ironise sur Air India (une compagnie qui sent bon le safran, sachez-le), me demande ce que je vais faire pendant trois mois, prend mes empreintes digitales et une photo de moi, et me laisse finalement passer. Matez la photo floue, ça fait assez administration retors à la Brazil… sympa les bureaux !


Et la journée ne fait que commencer ! Je trouve le bureau responsable des trajets en car, et commande un « one way round », un aller simple pour Manhattan, jusqu’à la gare de Point Authority (14$ le ride). On m’avait conseillé de tout faire en taxi, mais le plaisir de découvrir sans assistance directe est plus grand. Le chauffeur chinois me lâche en pleine folie new yorkaise, m’indiquant la direction de Central Park, point de repère idéal. Je choisis de « découvrir » un peu la ville avant de prendre un taxi, et remonte ainsi quelques blocs. Désolé pour les photos floues, mais la batterie me faisait alors défaut (tout comme le sens commun). Les pompiers déboulent de leur caserne devant moi, avec cette sirène caractéristique des films américains (…), je croise une dizaine de limousines, des gens étranges et des façades d’immeubles complètement folles. Finalement, les bras me lâchent. Je lève un bras, 3 taxis se battent pour moi. Finalement, c’est Kim Young qui aura le privilège de m’emmener à bon port, me filant une map de NYC au passage (15$ la course, tip compris). J’arrive à l’appartement où Julie m’accueille avant de me proposer de sortir rejoindre des amis à elle à Brooklyn : il est alors 20h heure à NYC, et déjà 2h du matin en France… Une douche et c’est parti, l’achat d’une carte de transport au mois (76$ illimité) et deux changements seront nécessaires pour arriver à bon port. Dans le loft surdimensionné totalement réarrangé où cohabitent 10 personnes, il y a des français, des américains, et une redneck avec un tatouage de l’Ioha sur le bras… On nous fait gober de la gelée vodka-fraise, un fût de bière trône au milieu de la pièce et les gars jouent au bière-pong (l’équivalent du caps français, avec une balle de ping-pong !). Du toit, on a la vue sur toute la skyline de Manhattan, c'est-à-dire, sur les immeubles immanquables formant le paysage (Chrysler et Empire State Building entre autres…).

3h30 du matin dimanche, heure de NYC. Avec le retour difficile à cause de l’absence d’horaire de passage des métros (aucun horaire, jamais, tant pis si t’es en retard !), on décide de faire un crochet par Times Square, pas si éloigné que ça. C’est fou, c’est comme dans les films, avec ces multiples immeubles cassant le ciel et restructurant bizarrement lendroit. Ce ne sont certes que des panneaux publicitaires, mais impossible de croire qu’on est en pleine nuit tellement ça brille… On repart, arrivé à 4h après une autre aventure en métro (pas simple le fonctionnement !), quelques endormissements successifs (on se relaie pour guetter la station) et une grosse fringale au bout du compte.

Cette fois-ci, dodo, vraiment.


By the way, mon téléphone n’est pas tribande, du coup je ne reçois aucun réseau, et ne peux recevoir ni appels ni SMS. On s’en tient à l’email pour l’instant !

vendredi 1 février 2008

2ème jour de séminaire

Un moment important, puisque chaque bureau va passer un par un devant les partenaires financiers des Burex, pour dresser un bilan transparent des résultats de l'année passée et définir une stratégie pour 2008. L'occasion est excellente pour s'enquérir de l'état de santé de chaque bureau (malheureusement, celui de Mexico ferme...), les autres, malgré les baisses de budget, sont plutôt en bonne forme.

Côté départ, c'est un peu le stress puisqu'il m'est impossible de contacter Alexandre, qui me propose l'appart à NYC. Organisant des évènements culturels, il fait le lien entre Paris et New York et est à Paris ces jours-ci, l'occasion idéale pour récupérer les clefs de l'apprt et s'inquiéter des dernizers détails.
Il finira par me retrouver lui et sa fiancée, après quelques mésaventures, du côté de Bastille (2 thés et un chocolat : 14€, merci pour rien !!) avec des réponses à mes questions : je vis au 3ème étage (désolé pour les rêves de skyscrapers !), Central Park est à 200m, y'a du plancher dans l'appart de 200m² qui a l'air complètement fou, et normalement, les gangs de Harlem devraient ne pas poser de soucis (en témoignera Julie, déjà là-bas depuis quelques mois, et toujours vivante).

Au fait, certain sont au courant que je ne savais pas si j'avais droit à 23 ou 46 kg. En fait, j'ai droit à deux sacs de 23 kg, et vu le poids de ma valise, j'ai du passer chez le chinois (c'est comme l'arabe, mais y'a pas d'alcool), pour prendre un sac de voyage.

La classe est française, le cheveux, soyeux, demain on décolle et ça va faire grave mal !!
NYC here I come

1er jour de séminaire

Au Burex, comme on dit entre nous (eh ouais), les choses sont simples : les collègues éparpillés aux 4 coins du monde reviennent tout juste de 4 jours passés au Midem de Cannes, et sont visiblement heureux de se retrouver dans une salle de séminaire. Dans cette optique, la journée est ponctuée de pauses clopes et de grignotages constants. Le must étant le repas du midi, proposé par un livreur dans des boîtes en cartons, en portions individuelles. A l’intérieur, un miracle de technologie : deux sandwichs soigneusement disposés, un dessert dans une coupe de plastique à ouvrir, une bouteille d’eau et un petit verre, et le nécessaire pour manger tout ça (+ un essuie-main pour la fin). J’ai failli en faire une photo avant de me raviser, alors que des sandwichs dans une boîte en carton, c’est juste fou, c’est magique.

Ici, la différence avec la fac, c’est que quand je me tourne en riant vers d’autres personnes parce que je ne comprends rien, personne ne prend part au jeu. Cependant, après quelques heures de discussions faisant tourner de l’œil un par un les spectateurs, c’est l’heure du cocktail avec des professionnels de la musique (alors qu’on vient juste de finir la boîte de petits gâteaux). Rapidement, j’attrape au vol les identités des invités, CD de démo et autres futurs vinyles de collection ("en 2 semaines, y’a eu plus de visites que pour Justice au moment de D.A.N.C.E", m’assure-t-on). Finalement il ne m’aura fallu que 30 minutes et l’intervention de quelqu’un pour me présenter au gens sous le titre de « François, Bureau Export de New York ». Mais je me suis trouvé un peu embêté quand on m’a demandé ma carte de visite ;

Reste la dernière partie de la journée : Le dîner chez Edgar, restaurant chicos où le pain est servi avec des pinces, sur de petites assiettes individuelles. Ajoutez-y du saumon fumé en entrée, un plat principal qui cale et un dessert italien dont le nom m’échappe, et vous aurez une vague idée de ce qui se tramait rue Legendre ce soir-là.
Je finis par lorgner du côté de la tablette annonçant le plat du jour, pour réaliser que le plat du jour est une côte de porc de 1kg, vendue 55€ pour deux personnes. On va profiter de la soirée, recommander du vin et boire à la santé du Burex !
Mon boss n’est finalement pas roux, et doit avoir dans les 50 ans. Il est très sympa, tout comme Adrien, envoyé là-bas dans le cadre des VIA (ce qui doit grossièrement donner Volontariat à l’Etranger en Administration). Une possibilité à explorer pour la suite, d’autant que tout au long de la soirée, il s’avérera que beaucoup de mes collègues en sont passés par là.

Dodo.